Depuis 42 ans, il est mon meilleur ami. Nous avons pour ainsi dire tout partagé ensemble, et mes quelques mauvais traitements n'ont pas entamé sa loyauté à mon égard ni mon profond respect pour lui. Nul doute que les épreuves autant que les joies nous ont rapprochés. Au fil des ans, c'est une puissante intimité que nous avons tissé, lui et moi. Je le choie en compagnon indéfectible qu'il est, autant qu'en pourvoyeur de mes plus grandes sensations. C'est mon corps, après tout. Et je n'en ai qu'un !

Alors, ce nouveau confinement, je l'aborderai à nouveau comme une opportunité accrue de prendre soin de moi. Et vous ? Et si c'était l'occasion de vous donner de la pleine attention ? J'aimerais partager, en toute modestie, avec mes lecteurs et mes lectrices quelques références, données, réflexions, citations ou informations qui vont me permettre, je le crois, de vivre bien cette nouvelle période de tension et de privation de nos libertés.

C'est là tout ce que je vous souhaite aussi.

Au programme, donc :

# Recouvrer un rythme naturel
# Explorer son univers intérieur
# Se connecter à ses proches
# Soigner son immunité
# Se divertir & s'instruire
# Conserver sa liberté de penser

Allons-y !

Comme un entonnoir ou un prisme, le confinement nous ramène à notre intériorité et dirige notre regard vers l’essentiel avec un grand point d’interrogation. Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ? qu’est-ce qui compte le plus ? C’est là et pour toutes et tous une occasion dorée - oui, je peux décider de le voir ainsi - de convertir la quantité en qualité et de s’affranchir du temps. De s’adonner à notre unique mission véritable, vivre et vivre bien. A notre rythme.

Non seulement le soleil est essentiel à la vie sur Terre, mais il contrôle également le rythme auquel se déroule cette vie. Tous les êtres vivants, qu’il s’agisse de bactéries, de végétaux ou d’animaux, ont évolué de façon à coordonner leurs activités avec le cycle jour-nuit associé à la rotation de la Terre. Ces « rythmes circadiens » (du latin circa, autour et diem, jour) permettent de synchroniser les fonctions physiologiques avec un moment précis de la journée. Cette horloge biologique qui existe à l’intérieur de chaque cellule représente donc un mécanisme fondamental de la vie sur Terre, précieusement conservé pendant les milliards d’années de son évolution.

Confiné, je saisis l'opportunité qui m'est offerte de suivre pleinement le rythme de mon métabolisme. J'en parle plus en détails dans cet article : La Nostalgie Du Confinement. J’appartiens au vivant et en admettant les lois simples et fortes de cette Nature j’y trouve ma juste place.

Je peux décider que le confinement, qui me prive de mon accès au monde extérieur, est une invitation à explorer mon univers intérieur. Les meilleurs outils pour cela sont probablement :

# La Méditation. La méditation procède de la mise en place d'un silence extérieur lequel permet de tourner notre attention vers le non-silence de l'intérieur tout en le laissant être, sans contrôle. J'ai écrit un billet sur les bienfaits du silence, qui confine à la méditation. « Le silence est indispensable à l’écoute de notre vie intérieure », écrit Christophe André dans la Vie intérieure (éd. L’iconoclaste). Pourtant, il est mal toléré en Occident. « La société nous pousse à agir, puisqu’elle a besoin de nous pour fonctionner. Elle culpabilise les temps d’inaction. Elle pousse aussi à consommer, et fait la chasse aux temps de non-consommation », explique-t-il. Nous donnons la priorité à l’urgent et délaissons ce qui est important. Nous sommes confinés : donnons toute sa place au silence et à la vie intérieure. La méditation soigne le stress, cultive la mémoire, relaxe et élève l'âme.

# Le Jeûne. L'exploration de son univers intérieur était le premier motif de Florian Gomet lorsqu'il a marché 360 kilomètres sans manger à travers les Monts Mackenzie. Nourrissez-vous de son témoignage de notre film La Marche Sans Faim et pour contempler une pratique plus accessible, vous pouvez lire cet article de ma main. Le jeûne est un levier formidable pour régénérer notre organisme et lui aussi confine ou invite à la méditation. La non-alimentation déclenche dans notre organisme des mécanismes de nettoyage, de réjuvénation, "une véritable chirurgie sans bistouri" comme l'a qualifié la médecin Françoise Wilhelmi de Toledo, laquelle dirige une clinique de jeûne depuis 30 ans. De surcroît, cela vous évitera d'aller faire les courses le visage pris dans un confinement respiratoire et de batailler avec votre attestation...

# Le Yoga. Les allégations sur les bienfaits du yoga sont pléthoriques. Voyez cette infographie. Les fonctions cérébrales sont améliorées, le niveau de stress abaissé ; le yoga semble contribuer à l'épigénétique positive ; il faut baisser la tension artérielle, augmente la capacité pulmonaire et améliore la vie sexuelle. Oui, car, quitte à être confinés, faisons l'amour !

J’ai conscience que pour beaucoup, le terme câlin ne s’applique sans doute qu’à la tendresse prodiguée à nos enfants ou à notre partenaire conjugal. Moi le premier, sans même y penser tant c’est un besoin vital, je consacre chaque jour un temps considérable à papouiller, caresser, chahuter, enlacer les trois femmes qui occupent mon espace intime – lire : mon cœur et mon âme – à savoir mes deux filles et mon amoureuse.

Lors du premier confinement, j'ai été stupéfait d'entendre un voisin me confier "C'est incroyable cette situation : je n'avais jamais passé de temps avec ma fille de 3 ans..." Ainsi soit-il ! Que le confinement soit, et que nous soyons condamnés à nous donner de l'amour ! Pour ma part, je ne manque pas de conclure chaque jour par un long câlin à mes enfants et notre rituel reconnaissant de la liste des bons moments de la journée : du bonheur en dragées !

Attardons-nous brièvement sur l’étymologie du verbe “embrasser”, qui ne dupe personne…

Embrasser est une transformation d’un verbe en ancien français : “embracier”. Il y a mille ans, nos ancêtres évoquaient par là le geste de se tenir dans les bras l’un de l’autre. Par dérivation, nous l’employons désormais pour parler de donner un baiser. Mais il est bien plus vaste finalement !

Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « tenir entre ses bras (le plus souvent en signe d’affection) » [d’où « donner un baiser »] (Roland, éd. Bédier, 2202); 2. ca 1130 enbracier « saisir, se charger de » (Juise, 86 ds T.-L.); 3. 1580 « contenir, comprendre » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre I, chap. XX, p. 119); 4. av. 1662 « saisir par la vue, la pensée (une chose dans son étendue) » (Pasc., Pens. III, 16 ds DG). Dér. de bras*; préf. en-*; dés. -er.

Ortholang

Les câlins déclenchent en nous une douche d'ocytocine, l'hormone du bonheur, qui elle-même nous pousse vers l'autre dans un élan de reconnaissance et de gratitude. Il existe même une corrélation entre le nombre de câlins que l’on donne et reçoit chaque jour, et la longévité des couples. C'est un cercle vertueux, oh combien puissant s'il en est ! Aussi le confinement peut-il devenir une aire d'exercice à la connexion, par la tendresse mais aussi par la pleine attention, à nos plus proches, lequel regorge de bienfaits concrets, physiologiques. Je l'ai développé dans ce papier sur Les Câlins mais voici une synthèse - le câlin permet de...

# Réduire la pression artérielle
# Diminuer des douleurs comme les maux de tête
# Faire baisser le niveau d’anxiété, de stress et de symptômes dépressifs
# Renforcer l’estime de soi
# Diminuer le sentiment de solitude et de peur
# Avoir un meilleur sommeil
# Stimuler les sens et procurer de la joie et du bonheur
# Renforcer les liens sociaux avec les amis et les familles
# Améliorer le désir sexuel et la longévité dans le couple

Ne vous y trompez pas : chez nous les frictions sont spectaculaires et les réseaux sociaux ne sont pas forcément le lieu pour témoigner des secousses sismiques que notre relation peut vivre parfois. Mais comme sur un vélo : on avance dans l’équilibre du déséquilibre...

Le confinement en couple est là aussi une belle opportunité à saisir : non plus vivre côte à côte et se croiser au détour des tâches domestiques ou des enjeux familiaux qui cristallisent les divergences, mais se regarder véritablement, s'épouser enfin ! Le huis clôt est l'épreuve ultime de la relation amoureuse mais c'est également par cette porte transcendantale qu'un amour véritable peut éclore et fructifier dans la pleine connaissance et la pleine acceptation de l'autre ainsi qu'une véritable définition du territoire dans lequel on se rejoint.

J'ai donné des références de lectures captivantes sur la relation de couple dans cet article : "Faites l'Amour, pas la guerre, mais battez-vous pour lui !"

Et on pourra lire et relire et relire encore le roman "L'Île des Gauchers" de Alexandre Jardin. C'est le roman-bible de la relation amoureuse pour moi, une plume facétieuse, riche et provocatrice, des réflexions puissantes sur la vie amoureuse, de l'humour et beaucoup de fantaisie, un bouquin délicieux et édifiant qui donne envie de s'Aimer et d'Aimer l'autre jusqu'à ce que mort s'ensuive - le plus tard possible, bien entendu.

Pour sûr, d'aucuns me rétorqueront que le confinement brise des couples. Je le reconnais. Et pourtant, pour l'avoir vécu, je ne crois pas que la séparation soit la condamnation ni de la relation ni du bonheur. Mes filles et moi l'avons exploré dans notre série "Partis au petit bonheur", consacré à la rupture et aux couples séparés qui réussissent une "belle rupture".

Notre immunité n'est-elle pas au cœur de cette crise que nous traversons ? A partir de quand avons-nous négligé de la cultiver, cette défense naturelle de l'organisme, pour qu'une civilisation entière soit à genoux devant un virus ? Devons-nous nous interroger là-dessus ? Serait-ce l'occasion de (re)mettre en place de bons rituels pour notre immunité ?

• Consommez des aliments vivants, des fruits et légumes brutes, de qualité biologique. Des noix, des oléagineux, des bons corps gras (avocat, olives, noix de coco, huiles de première pression riches en oméga-3 comme le lin, le chanvre, etc.). Petite digression : vous trouverez sur cette page mon témoignage sur comment s'est mis en place le point de bascule entre une alimentation conventionnelle et une alimentation vivante et ce que j'ai vécu à ce moment.

• Favorisez les aliments riches en vitamine C antioxydante. Voici dans l’ordre décroissant les aliments les plus riches en vitamine C (mg/100g) selon Ciqual / Anses : goyave crue (228), cassis cru (181), persil frais (177), poivron rouge (159), raifort cru (152), chou frisé (145), brocoli cru (106), kiwi (92,7), algue dulse (83,6), litchi (71,5), fraise (67,4), papaye (61,4), chou rouge (58,5), algue nori (57,3), orange (57), chou-fleur (56,6), chou rave (55,1), citron (51), oseille crue (48), épinards crus (41,1), etc. Vous avez de quoi faire !

• La vitamine E est également très antioxydante. Vous la trouvez dans l’huile de germe de blé (149 mg/100g), l’huile d’avocat (45,3 mg/100g), l’huile de carthame (36,4 mg/100g), ou l’huile de noisettes (28,6 mg/100g).

• Buvez des jus verts riche en chlorophylle.

• Complémentez-vous  en vitamine D. Je recommande la vitamine D3 issue du lichen boréal de chez D-plant. A minima 1000 UI, soit 1 goutte par jour. 2000 à 3000 UI si votre taux est entre 22 et 30 ng/ml (soit 3 gouttes d’une solution à 1000 UI), et 5000 UI si vous êtes inférieurs à 22 ng/ml (soit 5 gouttes d’une solution à 1000 UI).

•  Faites une cure de pollen frais de ciste. Le pollen frais est un aliment cru, vivant, très complet et complexe. C’est un « super-aliment » et probiotique naturel. Par sa richesse nutritionnelle, il renforce la vitalité et les défenses immunitaires de l’organisme. En fonction de la plante d’origine, le pollen a des propriétés différentes : ici, je vous propose le ciste, qui est riche en ferments lactiques, vit. E et B1, sélénium et caroténoïde. Il est équilibrant, général mais aussi de la flore intestinale (et on l’a vu, la majorité de notre système immunitaire se fait dans notre intestin) et dynamisant. 1 càS le matin, ou dans la matinée, avec vos fruits, ou à jeun. Insalivez bien.

• Contrôlez vos taux de fer, zinc, sélénium, iode et complémentez-vous si besoin. Ce sont des cofacteurs indispensables à de nombreuses réactions métaboliques dans l’organisme.

• Vous pouvez faire une cure de magnésium marin, ou encore mieux d’eau de mer à l’isotonie (chez Biovie).

•  L’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) peut aussi aider

C'est ma compagne Sarah qui explique tout ceci dans un article foisonnant sur le système immunitaire. Vous pouvez également voir et écouter Sarah, naturopathe, sophrologue, ingénieur biologiste, vous partager sa vision dans cette vidéo : Immunité - La Clef De La Santé.

Quant à moi, je vais continuer, et résolument accroître, mes pratiques...

# De l'eau froide : une alliée quotidienne pour stimuler la vitalité et se sentir pleinement vivant dont je parle dans la seconde partie de cet article sur Mon Combo Adoré.

# Des graines germées : un des piliers, je le crois, d'une nourriture qui fortifie l'organisme ; je l'ai développé dans cet article qui leurs est consacré.

Confiné, je saisirai tout autant l'aubaine de nourrir mon esprit.

La lecture propose une formidable évasion à l'enfermé. Je ne peux que vous recommander ces oeuvres tout à fait pertinentes dans le contexte actuel :

# "Manières d'être vivant", de Baptiste Morizot : une plume enlevée et aventureuse autant que poétique et des récits d'immersion en nature sauvage qui déploient une thèse imparable et magnifique par sa grandeur et son humilité, celle de l'anti-spécisme.
# "Dans la forêt", de Jean Hegland. Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes, des sœurs. Confinées elles-aussi, dans la maison familiale au fond des bois, alors que les parents ont manifestement disparu et que le monde entier autour a subi un effondrement colossal, elles affrontent un quotidien de survie et de transcendance de leur paradigme pour peut-être, bientôt, retrouver leur juste place dans la nature.

De mon côté, j'ai voulu rendre mes films plus accessibles encore dans cette période complexe en organisant une ribambelle de promotions du 1er novembre jusqu'au 31 décembre. Ainsi, outre la possibilité de faire des cadeaux de Noël peu chers, j'aime l'idée de venir nourrir un peu votre confinement ! Vous pouvez explorer ces offres avec le bouton ci-dessous : jusqu'à -70% sur mes films...

Je prendrai aussi le temps de bien réfléchir à la situation. Mon sentiment spontané est que la gestion de cette crise pandémique et sanitaire s'effectue de manière autoritaire, hiérarchique, sans consultation ni débat - et au petit bonheur la chance puis qu'on change de cap au gré des fluctuations de l'économie ou des données récoltées.

Si j'en conçois une réaction épidermique, en bon "ingourvernable" que je suis, j'ai à cœur de bien saisir les tenants et les aboutissants d'une crise qui dépasse un peu tout le monde. On peut lire, pour alimenter sa réflexion, différents papiers instructifs :

# La réaction, en partie obsolète désormais, de Laurent Toubiana, à propos de la gestion du Covid19, dans cet article. Chercheur épidémiologiste à l’Inserm et directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (IRSAN), Laurent Toubiana étudie l’évolution de la Covid-19 en France depuis début mars.

# La vision éclairante, retranscrite par Bastamag, de Gabriel Girard. "Les autorités ont répondu au Covid par des mesures imposées par le haut. Une autre politique de santé publique est pourtant possible. Que nous apprennent les décennies de lutte contre le sida ? Peut-on envisager une réponse au Covid plus participative ? Réponses avec Gabriel Girard, sociologue, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et militant de la lutte contre le VIH."

Je me revendique souvent ingouvernable et je le maintiens. Cela n'amoindrit en rien mon sens civique, mais par là j'entends que toutes les règles, par définition, doivent être questionnées et que rien ne justifie d'abdiquer notre liberté de penser, dans un premier temps, et d'agir dans un second, aux motifs  frauduleux de la psychose ou de la systématisation.

On lira par exemple des billets comme celui-ci (un coup de gueule sur l'autoritarisme sécuritaire en vogue) sur le blog de Mediapart ou des dossiers comme celui-là sur leur site officiel (consacré au fiasco de la gestion du covid19 par les masques) et celui-ci (sur la crise monumentale de l'hôpital public, lequel devrait pourtant être notre rempart contre la pandémie) pour poser le pour et le(s) contre(s) afin de conserver une vision globale non manichéenne de la situation plutôt que s'engouffrer dans le champ lexical binaire et guerrier du gouvernement. Après, à chacun de déterminer en son âme et conscience et sur bases de données l'attitude à adopter en crise, dans le respect civique et social.

Car enfin, pour en revenir à elles, toutes ces bonnes pratiques ne sauraient se limiter à une période d'autoritaire séquestration ? Non, je fais le vœu que cela soit un tremplin vers un niveau élevé de qualité de vie ! Et je serais ravi de vous avoir un tout petit peu aidé sur ce chemin en partageant ces données.

Merci de m'avoir lu !

Soyez heureux. Cela au moins n'est pas négociable.