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Courir après ses graines

Dimanche dernier, j’ai donc couru une compétition de trail en montagne.
Bien entendu, cela s’est fait dans le cadre de mon alimentation majoritairement crue et surtout végétalienne, ce qu’on appelle l’alimentation vivante.

Je sais que je rabâche mais autant en garder une trace pour les fois où on m’affirme que mon alimentation est farfelue et incompatible avec le sport exigeant.

 

 

La semaine précédent le trail, je n’ai consommé, comme d’habitude (je tiens à le préciser) aucun laitage, aucun féculent, aucune viande.

Le jour du trail, toujours comme à mon habitude, j’ai pris le départ à 4h du matin sans petit-déjeuner. J’ai juste emmené mon sac à dos avec de l’eau parfumée dedans.
J’ai couru 60 km en montagne, pour un dénivelé de 4800 mètres, et un total de 15h de course, tout en filmant un peu, régulièrement.
Je n’ai eu vraiment faim à aucun moment ; j’ai ignoré les premiers ravitaillements, et je n’ai commencé à me nourrir qu’après environ 6h de course et plus de 2500 mètres de dénivelé pour 25 km, en fin de matinée : j’ai mangé au cours de la journée des dattes que j’avais emmené et un peu de fruits frais aux ravitaillements. En tout j’ai consommé pendant les 15h de la course 12 dattes, 4 petits morceaux de pastèque, 3 quartiers d’orange. Je suis arrivé à terme en me sentant bien, sans avoir faim du tout, sans courbatures, sans fatigue profonde, juste une belle et bonne fatigue et un grand sentiment de satisfaction et de contentement.

Je n’ai eu que deux moments délicats à gérer dans la course, lors de dénivelés très forts sous le soleil ardent de l’après midi ; je me suis mis en mode “gestion”, concentration profonde, pensée positive, respiration contrôlée, et c’est bien passé.

 

 

Il y a 10 ans je faisais du raid sportif et j’avais tout le temps faim – à l’époque je mangeais des pâtes et de la viande – et je finissais souvent les épreuves cassé et épuisé après m’être donné à fond.

Le lendemain du trail je suis reparti dans les mêmes montagnes pour continuer à tourner un film.

J’ai marché, couru, escaladé pendant 4 jours et 1 nuit (la première nuit, je suis parti en randonnée à 1h du matin après 1h30 de sommeil). J’ai filmé, dormi dans des refuges et dormi dehors, j’ai interviewé des gens, grimpé aux arbres, franchi des pierriers, dévalé des névés, bref, j’ai passé une semaine formidable sans reprendre mon souffle, en me sentant toujours bien.

 

 

Sans petit-déjeuner le matin, avec mes fruits secs la journée (qques figues et dattes ou amandes par menues poignées), et des repas en refuge le soir : quand j’ai pu obtenir un plat végétarien ça s’est bien passé, quand par gourmandise et/ou absence d’alternative j’ai partagé un gratin de pâtes avec le gardien, je ne me suis pas senti nourri du tout voir j’ai été mal par la suite (gratin de crozets au fromage avec 1h30 de sommeil et un sommet à gravir, mauvaise idée) – c’est mon éternel problème… la gourmandise.

 

 

Je n’affirme rien, je ne tire pas de conclusion générale. Je veux juste dire par là qu’en tant que partisan de l’alimentation vivante, je peux répondre “oui, cette alimentation est compatible avec le sport que je pratique, et même dans mon cas je la trouve particulièrement adaptée et efficace et je suis bien heureux d’avoir fait le changement !”.

 

 

Maintenant chacun voit midi à sa porte et l’alimentation qui lui sied dans son assiette, et tout ça ne m’a pas empêché de partager saucisson local, fromage du coin et même un demi verre de rosé avec un montagnard local sans payer la facture derrière.

Vive le sport sur Antenne 2 😉

 

 

Initialement publié le / Originally posted on 9 juin 2014 @ 6:10 am

4 commentaires sur “Courir après ses graines”

  1. Génial ! Et surtout tu mets en évidence que faire du sport et manger cru sont deux choses compatibles !! Je rends compte depuis que je mange essentiellement cru. Je ne ressens aucun manque physique et physiologique. Et je me sens plus lucide dans ma pratique !

  2. Génial ! Et surtout tu mets en évidence que faire du sport et manger cru sont deux choses compatibles !! Je m’en
    rends compte depuis que je mange essentiellement cru. Je ne ressens aucun manque physique et physiologique. Et je me sens plus lucide dans ma pratique !

  3. Retour de ping : Interview vidéo avec Damien Artero, un aventurier du cru. – Lechou

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