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DNews 16 – Best of Indochine, volume one

Savannakhet, Laos.

 

Alors les 2 Ds… à la poursuite du fantôme de l’Indochine ?

D.1 : J’attendais de voir beaucoup de vestiges de la présence coloniale française au Laos.

D.2 : Dans le prolongement de toutes nos réflexions sur la colonisation espagnole en Amérique du Sud, on se demandait quel impact avait eu la présence française ici – avec un peu l’appréhension peut-être, de voir le même genre de désastre.

D.1 : Et finalement, pas vraiment… A Vientiane, capitale du Laos, quelques signes subsistent pour l’œil et l’oreille observateurs – au coin d’une rue, un panneau en français ; sur les boulevards, les stands qui vendent des baguettes ; bien sûr « l’Arc de triomphe » et les « Champs Elysées » ; la pharmacienne qui parle français sans accent ; les enseignes des bâtiments officiels dans la langue de Voltaire… le long de l’unique route nationale qui descend au sud, les bornes kilométriques sont des copies conformes de nos anciennes bornes, blanches à tête ronde et rouge, et les distances sont renseignées en caractères latins et en kilomètres. A Thakek il reste quelques pâtés de maisons françaises. Mais pas beaucoup plus.

D.2 : Ceci étant, cela fait plus de 50 ans que la France s’est retirée d’ici, après moins d’un siècle de colonisation. Et quand je dis la France je devrais dire le millier de français présents sur le territoire, d’après ce que l’on nous a raconté. Les traces de présence étrangère sont aujourd’hui diversifiées : la langue technique, touristique et politique est devenue l’anglais, et les manifestations de soutien au développement de la part d’autres pays sont nombreuses.

D.1 : Un peu comme on l’avait observé en Bolivie, peut-être encore plus prononcé.

D.2 : On voit des bus, des camions, des véhicules officiels du gouvernement ou des forces de l’ordre ornés des mentions « Cadeau de la Chine », « Don de la Corée », « Offert par le Japon », « Construit par la France », « Subventionné par la Belgique », sans oublier la Russie dont l’influence en Asie du sud-est a été très très forte.

D.1 : À l’heure actuelle, le Laos est l’un des plus pauvres pays de la planète. Son fonctionnement est aussi permis par l’apport d’une bonne partie du reste du monde.

 

Quelles sont vos impressions (sous-entendu, après la Thaïlande) ?

D.2 : La véritable différence qui frappe au passage de la frontière (sorti de la conduite qui repasse à droite, influence française oblige), c’est justement la pauvreté. Le niveau de vie est nettement inférieur au Laos.

D.1 : On a vu des étendages et des enfants dans des chantiers de constructions, signes que les familles des ouvriers vivent sur place avec ces derniers. La monnaie est complètement dévaluée – voir les D.Chiffres. La scolarisation nous paraît très faible vu la quantité d’enfants dans les commerces et dans les champs à toute heure de la journée, et malgré la présence régulière de petites écoles dans les campagnes. C’est moche de les voir toutes fermées, ou même à l’abandon.

D.2 : Et les études n’offrent pas le salut. J’ai eu une conversation très triste avec une jeune femme dans la rue. 2 fois diplômée, parlant 3 langues, elle est au chômage depuis 5 ou 6 ans et vit sous les ponts. Elle m’a fait beaucoup de peine, la pauvre. Je me sens parfaitement inutile, incongru, je ne sais pas quoi faire dans ces situations, à part donner un peu de mon temps et être gentil, disponible, ce qui ne change rien. C’est rageant…

D.1 : Quand on va au marché et qu’on hésite sur un produit pour finalement ne pas acheter – un produit « haut de gamme » de préférence, mais parfois aussi pour 4 mangues – on sent la réelle déception du vendeur.

D.2 : Donc première impression – le dénuement. Ensuite, le Laos est beaucoup plus rural. Sa capitale est un gros village poussiéreux et charmant par son chaos campagnard de 200 000 âmes où les tracteurs et les buffles asiatiques le disputent aux véhicules modernes (japonais…) et aux embryons d’immeubles, où les rues sont souvent de terre et la moindre averse de mousson les transforme en torrents de boue. Nous y avons passé 7 jours…

 

Tant que ça ? Vous ne nous aviez pas habitués à des séjours prolongés dans les grandes villes !

D.2 : Grande, grande… un gros village je t’ai dit.

D.1 : … ah, oui tiens c’est vrai ! pourquoi si longtemps monsieur D.2 ?

D.2 : Tssssss… tu peux pas t’empêcher de remettre ça sur le tapis hein ? je rabâche pas ta gastro explosive de Tupiza, en Bolivie, moi !

D.1 : C’était moins ironique, tout de même. Salade de crudités et gastro en Bolivie ça reste dans la norme.

 

Bon alors mais quoi ?

D.1 : Allez vas-y, dis leur ! Qu’on se marre…

D.2 : (qui c’est qui m’a collé cette gonzesse sur le siège arrière ?)

D.1 : Tout le monde t’attend !

D.2 : (au prochain ralentisseur tu vas voir…)

D.1 : J’entends rien tu marmonnes dans ta barbe.

D.2 : Bon, ok, j’ai attrapé froid.

 

Hein ? Attend dans la dernière D.News vous parliez de la chaleur insupportable… ‘comprends pas !

D.2 : Bah justement. Qui dit chaleur, dit air climatisé. Dans les magasins, les bureaux, les bus…

D.1 : … et ?

D.2 : Et les hôtels.

D.1 : Ah !

D.2 : Techniquement, j’ai chopé un chaud et froid. Donc seulement à moitié ridicule. Disons que quelques nuits tout nu sous la climatisation des hôtels avant de comprendre qu’on se couvre dans une pièce climatisée ont suffi à choper une sorte d’angine de gorge que j’ai traîné à travers la Thaïlande et qui a atteint son paroxysme à Vientiane. Et D.1 qui ne veut que mon bonheur m’a emmené à la pizzeria pour me remonter le moral…

 

Ah ? Sympa !

D.2 : Ouai hein ? un amouuuuur cette D.1 – ça m’a remonté le moral et l’estomac avec.

D.1 : Oh ! ça va hein ! J’pouvais pas savoir.

D.2 : Nan, elle pouvait pas savoir que la spécialité du restaurant c’était la pizza au fromage frelaté. Moralité, et avant de revenir au VRAI sujet de cette D.News, le Laos, me suis tapé un petit combo angine de gorge / turista qui m’a bien calmé et surtout collé au lit pour quelques jours. Voilà. Point.

 

« 35° à l’ombre. Et pas vraiment d’ombre.

La faiblesse de l’occidental : on a pris l’habitude de s’arrêter dans des petits hôtels bon marché pour éviter le bivouac sur rizière, les hordes de moustiques, et la chaleur intenable, même la nuit. Hôtels bon marché mais climatisés – une norme dans cette Asie du sud-est devenue une destination touristique privilégiée pour les Occidentaux. La première nuit n’en ayant pas été une, on a même jeté notre dévolu pour la seconde sur le premier hôtel trouvé à notre arrivée à Ayutthaya, l’ancienne capitale thaïlandaise. Un hôtel de passe, la climatisation réglée sur « hiver sibérien » et le pupitre de commande en thaïlandais. Me suis endormi comme un iceberg, nu, juste sous l’arrivée d’air et les stalactites.

Depuis, une sorte d’angine de gorge qui ne fait qu’empirer.

J’ai traîné mon mal de gosier de Wat en Stupa, de ruines en ruines, au travers de cette micro-cité insulaire d’Ayutthaya que les locaux révèrent à juste titre comme le vestige grandiose d’une dynastie déchue. J’ai bredouillé mes premiers mots de Thaï en me raclant le palais, dans les ruelles arrosées de mousson du marché aux victuailles, où poissons, anguilles d’eau douce et poulpes de mer trépident dans les bacs jusqu’à sauter à terre, et les vendeuses éventrent les poulets pour étaler leur appareillage génital sous le regard appréciateur des maîtresses de maison, qui peut-être garniront aussi leur panier de quelques mangues, litchis, ananas empilés en pyramides à hauteur d’homme, mais des hommes il n’y en a pas car le marché est un monde de femmes.

Puis, pas rancunier, je l’ai emmené avec moi, mon angine de gorge, au travers du nord-est de la Thaïlande en direction du Laos, et le long du Mékong aux eaux boueuses qui en est la frontière, par le poste de douane de Nong Khai et le pont de l’Amitié, jusqu’ici, à Vientiane. »

D.2

 

Donc, Hum… le Laos, le Laos…

D.2 : On parlait du Laos rural. Depuis notre vélo, beaucoup plus de rizières et de monde dans les champs. Paradoxal d’ailleurs, car on croit savoir que la Thaïlande est autosuffisante alors que le Laos non (peut-être on se trompe aussi). Le Laos c’est un tout petit pays montagneux. Les infrastructures sont minimales – la route 13 traverse le territoire du nord au sud et son état laisse parfois à désirer. La route 8 a été construite avec l’aide du Japon et rallie le Viêt Nam. La 8B est une piste très inégale, en cours de transformation en route, et on a pas trouvé les autres numéros…

D.1 : La bouffe ne change pas trop par rapport à la Thaïlande, si ce n’est qu’elle est moins variée et plus chère. Apparemment, la majeure partie des ingrédients de base est importée, principalement de Thaïlande justement. D’où l’aberration suivante : des prix 2 fois plus élevés dans un pays peut-être 2 fois plus pauvre.

D.2 : A propos de bouffe… faut être honnête c’est tout le temps la même chose, et c’est navrant. Je veux bien que nos 4 mots laotiens nous empêchent de commander exactement ce que l’on veut mais globalement toutes les « cantines » proposent les mêmes plats – soupe de nouilles, riz, riz, soupes de nouilles, riz… il y a partout les mêmes grillades qui me soulèvent le cœur, des poulets ou des poissons entiers embrochés et écartelés sur les braises. Partout les mêmes épiceries qui te vendent la même « saloperie » dirait J.P. Coffe, des chips et du soda… ça m’énerve.

 

Fallait bien qu’il y ait des trucs qui l’énervent lui aussi…

D.2 : Juge par toi-même si c’est pas exaspérant ! Alors d’abord les sacs en plastiques. C’est valable pour toute l’Asie du sud-est je pense. On te file un sac en plastique pour tout ce que tu achètes. Un tout petit sac en plastique. Tu achètes un paquet de chips, on te « l’ensachète » – parfois les chips elles-mêmes sont emballées individuellement dans le paquet. Un fruit, un sac en plastique. Une bouteille d’eau, un sac en plastique. Même les paquets de cigarettes ! on a vu des fumeurs repartir avec leur paquet de clopes dans un sac en plastique. Absolument tout, tout le temps ! Du coup faut pas s’étonner que les sacs en plastiques battent la campagne, volent au vent dans les rues des villages, encombrent les trottoirs des cités… parce que bien sûr les gens les balancent à la première occasion ! Ils balancent tout par terre. Ca m’énerve ça…

 

C’est vrai que c’est moche…

D.2 : Bah déjà que les panoramas sont ennuyeux, en plus couverts de sac en plastique…

 

Ennuyeux ?

D.2 : Pas tout le temps, j’admets. Mais bon le Laos c’est pas spectaculaire. On a parcouru environ 600 km de Vientiane jusqu’au Viêt Nam – faut suivre – et bon, certes, notre détour par les montagnes du Kham Mouan [ http://planete.d.videos.free.fr/[videos]/010-Laos/PlaneteD-061-LaosSurLaMontagne.wmv ] valait les multiples suées occasionnées (pentes à 10-12% par 38° je précise) parce que là, c’était beau, des petits villages traditionnels dans les montagnes style Machu Picchu, avec leurs huttes sur pilotis, les buffles sur la piste de terre rouge et les gamins tout nus qui courent et chantent, la jungle qui grésille, ça faisait vrai… mais le long de la route principale (qui elle-même longe le Mékong de juste assez loin pour pas le voir, c’est fait exprès) c’est d’un chiant ! C’est plat, et c’est tout le temps pareil : la végétation en bord de route bouche la vue les ¾ du temps (surtout avec les sacs en plastiques), donc tu regardes devant toi le goudron sous le soleil, tu plisses les yeux malgré les super lunettes de ton opticien préféré, et tu sues à grosses gouttes (même moi je me liquéfie). Quand l’horizon se dégage, eh bin je te dis au bout d’un temps très court les rizières et les cabanes de bois écrasées de soleil tu t’en lasses. Tu vois même pas les couleurs tellement il fait soleil. Tout est blanc, le vert, le marron et le bleu, c’est blanc. Et tous les jours comme ça, dès 6-7 heures du matin, sous une chaleur ! punaise… la canicule à Grenoble ça fait office de circuit au fréon à côté. Y’a pas de plaisir à rouler dans un décor aussi répétitif par ces températures indécentes.

 

La liste des « énervements de D.2 » s’arrête là ?

D.2 : Non bonhomme. Alors y’a aussi les (peu fréquents, je concède) débiles avec qui la communication est impossible. On parle juste ce qu’il faut de la langue pour être poli, après on mime, on dessine, on se débrouille – surtout Delfe, beaucoup plus courageuse et patiente que moi, et personne se marre ok ? Et des fois tu tombes sur des gens que ça pétrifie, pourquoi on sait pas, et y’a aucun moyen d’en tirer la moindre info. Ils te font « oui » de la tête pour tout, ou répètent ce que tu dis en gloussant, ou restent de marbre et regardent dans le vide. Si c’est pas fatiguant, ça… genre après 100 km de rizières décolorées.

D.1 : Et pis je veux pas donner de l’eau au moulin de D.2 mais on commence à découvrir la corruption, indirectement ceci dit car nous n’en avons pas fait l’expérience, mais on a rencontré d’autres voyageurs, qui par exemple se sont fait extorqué des pots de vins pour le simple tamponnage de leur visa – parfaitement illégal.

D.2 : Des pratiques qui vont disparaître, espérons-le, avec l’essor du Laos. Il y a de grands chantiers (centrales hydroélectriques, routes) soutenus par des entreprises étrangères et réalisés par de la main d’œuvre locale, qui vont, croisons les doigts pour les Laotiens, sonner le décollage de l’économie.

D.1 : Et dernier changement en date, la politique puisque nous venons d’apprendre que le Laos s’ouvrait à la démocratie. On sent bien que d’ici 10 ans le pays va vraiment changer, on espère que de plus gros efforts seront portés dans le secteur de l’éducation.

 

Et les Laotiens, justement ? Les autres…

D.2 : Je râle mais c’est des cas exceptionnels que je décrivais plus haut. Les Laotiens sont supers, c’est vrai. Peut-être encore plus enthousiastes et chaleureux, si possible, que les Thaïlandais ! Dans chaque village traversé, les gamins nous courent après en riant et en hurlant « Sabadee ! », souvent même « Hello ! ». Les gens applaudissent à la vue du tandem et se marrent à coup sûr. Comme souvent, une joie de vivre qui force le respect quand on voit la pauvreté ambiante. Mais s’ils sont pauvres, ils ne sont pas aux abois. On a l’impression que les gens mangent à leur faim. Pas toujours notre cas…

D.1 : … parce qu’on a du mal à se faire comprendre ! On est très frustrés de ne pas parler la langue, de ne pas pouvoir échanger plus que des sourires et des airs d’incompréhension… car bien sûr le tandem est l’objet de toutes les attentions et on aimerait se faire raconter le Laos par les Laotiens qui viennent nous voir.

D.2 : Et tripotent le tandem sans arrêt !

D.1 : On va pas relancer « les énervements de D.2 », si ?

D.2 : Si. Je tire pas les manettes de leur Tuk-tuks, moi. Les gens ils viennent, ils appuient sur le vélo, ils tapent sur les selles, les pneus, ils passent les vitesses, au bout de 27 secondes ils ont réussi à faire tomber le vélo, ça me stresse faut que je bondisse le rattraper. Je comprends leur curiosité mais bon ça commence à aller suffire. En Amérique du Sud jamais personne aurait touché le vélo. Ici on a l’impression qu’ils doivent le triturer jusqu’à le foutre par terre. Il est pas en cristal je sais mais il a bien vécu et j’aime autant lui éviter les chutes… et pis mince on touche pas les tandems des autres voilà ! Ah ! les répercussions du communisme…

 

Tiens, au fait, le tandem supporte bien la chaleur asiatique, lui ?

D.1 : Euh, la chaleur ça va, par contre plus d’un an de baroude ça commence à se voir sur le matériel… Le dernier gros changement en date c’était en Nouvelle-Zélande, on avait changé la roue arrière, et le prochain je pense que ça va être la roue avant… mécano ?

D.2 : Pour faire bref, dans le très long terme (j’imagine qu’un an de route ça rentre dans la catégorie) le freinage use et donc amincit la jante et celle-ci ne tient plus la pression de la chambre à air et du pneu. Pour info, sur route on gonfle au moins à 4 bars – par comparaison une voiture est gonflée à 2,2 ou 2,5 bar… Depuis quelques temps notre jante avant se gondole par endroits, là où elle est devenue trop mince pour tenir la pression. Moralité, le freinage devient rocambolesque. Sur un tour de roue, les patins bloquent 2, 3 fois sur des bosses de la jante. Pas très sécurisant. J’ai bien redressé un peu la jante – au marteau… – et baissé la pression à 3,2 bars (à peine assez pour tenir le tandem dans les courbes quand on roule vite) mais bon faut pas se leurrer…

D.1 : … il nous faut une nouvelle roue avant. Qui devrait nous venir de France à Bangkok en août – on arrête pas le progrès !

D.2 : A suivre…

 

Ah ! les joies retrouvées de la piste…

 

 

D.Chiffres

1 € = 12 375 kips

8000 kips = un bol de nouilles/riz avec bouillon, viande, légumes, assaisonnement… dans la rue

110 000 kips = une immense chambre d’hôtel avec salle de bains et climatisation à Vientiane, la capitale

6000 kips = une heure d’Internet

30 000  kips = 400 km en bus

50 000 kips = la même chose mais au lieu de lire les tarifs tu demandes au vendeur…

35 000 kips = un bon hamburger

48 000 kips = un paquet de muesli importé de Suisse (attention faut le trouver)

3 000 kips = 5 beignets au maïs

30 $ = le visa laotien de 2 mois

2000-3000 kips = un ananas (3000-4000 découpé)

24 = nombre d’habitants au km²

5 635 967 = nombre d’habitants au total

 

 

Messages à caractère informatif

Danke schön à Jan Dzulko pour sa traduction du site web de Planète.D en allemand. Sehr gut.

Nouvelles vidéos en ligne ici : http://planete.d.videos.free.fr/[videos]/010-Laos

 

Morceaux Choisis

 

« J’aime mon pays, parce qu’il n’y a pas de guerre civile et pas de bombes comme en Thaïlande. »

– Game, Laotien

 

« Ton français est très bon, où l’as-tu appris ?

– Tu connais le Club Dorothée ?

– Oui… (mais je vois pas le rapport)

– Ben je regardais tout le temps quand j’étais petit ! »

– Albano (Italien vidéaste en route de l’Australie à la Suisse à vélo) ou le potentiel éducatif du Club Dorothée

 

« Bonjour je recherche des informations sur les billets d’avion Bangkok-Kathmandu.

– Oui pas de problème.

– Alors je vous conseille de prendre un vol Vientiane-Kathmandu c’est moins cher.

– Non je veux un vol à partir de Bangkok pas à partir de Vientiane, nous voyageons à vélo et nous allons jusqu’à Bangkok à vélo.

– Oui vous achetez le billet Vientiane-Kathmandu et vous montez dans l’avion à l’escale à Bangkok.

– Ah bon, c’est autorisé de faire cela ?

– Oui. »

– Les compagnies aériennes et leurs tarifs, ou comment payer moins cher un plus long vol

 

« Ingrédients : assaisonnement (16%), eau, sucre. »

– Et nous qui rêvions de connaître le secret de la sauce soja…

 

« Ingredients: some sorts of fruits, vegetable oil. »

– Des chips à « certaines sortes » de fruits…

 

« I wish the French were still here. The country would be better. »

–        A statement only an english man could do

 

« Taodaï ? (combien ?)

– …

– Taodaï ? How much for the room ?

– … [gloussements et regards gênés]

– 50, 60, 70 ? [D.1 comptant avec ses doigts sous le nez de la jeune fille]

– Yes.

– No, how much ? Taodaï ? Ti Norn – taodaï ? [D.1 compte toujours avec ses doigts et fait le signe de l’argent]

– … [rires – elle appelle quelqu’un d’autre – D.1 regarde D.2 l’air consterné]

– Taodaï ?

– [le nouveau venu écrit sur un bout de papier]

– Ok, 70 000 kips. With air-conditionned ?

– …

– Fan ? [D.1 mime le ventilateur]

– Or does it have this system ? [D.2 pointant du doigt la climatisation]

– Avzis sistaem ! [le jeune homme répète en rigolant, tourné vers ses comparses qui suivent la scène d’un œil mort depuis 10 minutes sans rien dire] Avzis sistaem !

– Ok, Lakon (au revoir) »

– A l’hôtel « des Gourdis »…

Initialement publié le / Originally posted on 12 juin 2007 @ 12:05 pm

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