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Un film sur le jeûne, la marche et l’aventure qui va changer votre regard sur votre corps…

“Le protagoniste principal de LA MARCHE SANS FAIM est le corps humain et ses capacités innées de guérison partagées par tous, sous réserve que l’on lui accorde une hygiène de vie adaptée.”

– Florian Gomet, après avoir marché sans manger 360 kilomètres et 14 jours en milieu sauvage

Août 2018

Florian Gomet part pour 360 kilomètres de marche dans le grand nord canadien. Sans rien manger. Il doit traverser les monts Mackenzie, un massif montagneux sauvage et dépeuplé, grand comme 6 fois la Suisse, un sanctuaire des ours bruns et des grizzlis. Avec pour seule alimentation l’eau des rivières et des lacs.

Moi, Damien Artero, je suis auteur et réalisateur de films documentaires et d’aventure depuis plus de 10 années, et j’ai découvert l’alimentation vivante et l’hygiénisme en même temps que la caméra. Je pratique le jeûne intermittent et le jeûne sec court ou encore hydrique long. Dans mes films, j’aime mêler une aventure épique, un sujet de société qui m’est cher, et un personnage hors normes. Comme on va le voir, avec La Marche Sans Faim, j’ai été servi…

www.planeted.eu

“La première partie du parcours est une vaste plaine d’épinettes longue de 40 km où les traces d’élans et de grizzlys sont abondantes. Les selles fraîches de ces derniers m’inquiètent et je crie régulièrement des “hé-ho” pour signaler ma présence. Le terrain est parcouru de légères ondulations parallèles au fleuve et sur mes cartes les courbes de niveau me font penser à des vagues. Comme si les monts Mackenzie apportaient un souffle, une énergie responsable d’une houle terrestre. Ce sanctuaire a ses gardiens, des légions de moustiques qui hantent la forêt humide et dissuadent les touristes de s’en approcher. Je ne m’arrête qu’un bref instant pour porter ma moustiquaire de visage avant de reprendre ma marche effrénée. Elle me fait passer par des marais, des rivières et des zones inondées par les castors que je traverse en équilibre sur leur barrage. Je m’étais pourtant promis de ne plus me remettre dans une telle galère…”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

Retrouvez Florian sur son site

De mon côté, j’ai opté pour une nourriture minimaliste. 500 grammes de végétal déshydraté par jour. Je pratique l’alimentation vivante depuis 10 ans. Il me faut rester en cohérence avec la démarche de Florian, mais aussi diablement efficace sur le terrain, avec l’enjeu de ma progression, de ma survie sans doute, et du film que je souhaite ramener : complet, instructif et passionnant.
Chiche ?

Florian et moi communiquons via téléphone satellite. C’est que nous partons, chacun, à une extrémité d’une ancienne piste désaffectée qui servait à la maintenance d’un vieux pipeline oubliée depuis la Seconde Guerre. Il nous faudra nous retrouver au milieu de ce verdoyant nulle part rempli de grands prédateurs.

Jour 3

Le petit boîtier satellite vibre dans ma poche. C’est un soir chatoyant qui fait pleuvoir de l’orange sur la cabane de Dechen La. Le campement estival pour chasseurs est fait de bric et de broc, à cinq jours de vélo de la civilisation. J’y suis arrivé après 14 heures de pédalage depuis le col Macmillan. J’interromps mes étirements.

Tout va bien. Aucune faim le premier jour. 
Grosse frayeur lors du passage d'une falaise.
Dodo canyon : une merveille.
Première rivière franchie sans encombre hier.
- Florian

Avant de prendre le départ, Florian a procédé à une descente alimentaire : il s’agit de diminuer progressivement le volume et la fréquence des prises alimentaires afin de préparer le corps au “rien”. Cela s’accompagne de purges pour nettoyer l’intestin : une préalablement, une seconde à mi-chemin. La purification commence…

“Lorsqu’on associe la marche au jeûne, on permet l’activation de différentes fonctions au sein de l’organisme. (…) L’activité physique déclenche en outre une épargne protéique qui préserve les muscles.”

Sarah Juhasz, naturopathe, accompagnatrice jeûne&randonnée, spécialiste de l’alimentation vivante et de la crusine
[extrait de La Marche Sans Faim]

“(…) une épargne protéique qui préserve les muscles (…)”

“Ce matin du 3ème jour, je me réveille avec un sale goût dans la bouche (qui ne me quittera pas jusqu’à la fin) et ma glycémie n’est que de 60 mg/dl [1]. La première heure de marche est difficile, j’ai un peu mal à la tête et pas trop le moral. Ces sensations désagréables partent assez vite en remontant un ruisseau où la trail n’est guère visible. Elle me mène à un col battu par les vents et dénué de végétation. Je me surprends à sortir très souvent la caméra, lorsque je passe sous un pont effondré, que je bois l’eau boueuse de la rivière, que j’enjambe un poteau télégraphique ou que je visite les carcasses de voitures abandonnées depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Après une descente à flanc de montagne marquée par des effondrements de terrain et des éboulis, je rejoins ma préoccupation du jour : la Little Keele River. C’est dans cette rivière qu’un homme est mort l’année dernière. Il avait perdu l’équilibre et le courant appuyant sur son sac à dos l’avait maintenu au fond de l’eau, où il est mort noyé sous les yeux de son fils. En regardant le flot impétueux de la rivière, je m’imagine la tragédie et implore l’indulgence de l’élément eau.”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor


[1] Le niveau sanguin de glycémie se situe normalement entre 70 et 110 mg/dl.

Dodo Canyon

“Pour l’instant, je n’ai pas de symptômes liés au jeûne hormis la langue blanche et quelques petits moments de dépression dont je me défais en repensant à des souvenirs agréables. J’ai le sentiment d’être dans un état de concentration permanent allant de pair avec à une respiration consciente qui me fait me sentir fort. Comme lorsqu’il fait -40°C, que le corps se sait en grand danger, et qu’il ne s’autorise aucun relâchement. Le décor grandiose du canyon m’aide beaucoup aussi. La roche majoritairement ocre est plissée dans tous les sens et les parois sont surmontées de cheminées sculptées par le vent et la neige. C’est un univers presque exclusivement minéral, il y a seulement quelques bosquets le long de la rivière et aux pieds des chutes d’eau. Des épinettes parviennent aussi à s’implanter sur les rares tertres et, parfois, à même la roche.”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

Nouvelle vibration.

Je me sens bien. 
Les idées très claires.
A bientôt partenaire.
- Florian

A l’issue des premières vingt-quatre heures environ, son corps a épuisé sa réserve naturelle de sucre – celle présente dans le foie, essentiellement. Il bascule alors dans un mode interne appelé la néoglucogenèse : c’est à partir de sa propre matière intérieure qu’il va lui falloir fabriquer les sucres nécessaires à son fonctionnement. Comme dans une sorte de pyrolyse métabolique, tout y passe, ou presque. L’organisme puise dans ses graisses, dans ses tissus abîmés, dans ses cellules inopérantes ou défectueuses. On ne sait pas bien pourquoi, mais on observe cette transmutation du mécanisme métabolique.

“(…) son propre système de recyclage-régénération-nettoyage (…)”


Jour 6

A mesure que je descends la vallée glaciaire, la rivière Ekwi s’engrosse d’affluents toujours plus vigoureux. C’est la cinquième fois que je dois la traverser et j’ai de plus en plus froid lorsque j’en émerge après les allers-retours multiples nécessaires au transport de mon barda. Rhabillé, j’observe une pause le temps de mâchouiller une poignée de fruits secs. Mes pensées s’envolent vers Florian. Quelque part au loin, il gère les mêmes paramètres topographiques et météorologiques sans la moindre nourriture. C’est à dire ni carburant ni réconfort. Le satellite s’anime. Tant mieux, cela faisait longtemps que je n’avais pas de nouvelles de mon camarade.

L'euphorie des premiers jours de liberté se dissipe. 
Le terrain est dur.
Le contact permanent avec l'eau et le froid m'use.
Je suis dans une lutte permanente pour poursuivre.
Mais je n'ai pas à me plaindre après tout.
J'ai fini par sécher après les dernières pluies.
Mon corps ne montre aucun signe de défaillance."
- Florian

Le froid est un facteur déterminant pour le jeûneur : la chaleur d’un corps provient en majorité de l’irradiation engendrée par la digestion. Florian ne se réchauffe que par l’exercice physique. Celui-ci est certes permanent, mais en parallèle il ne dispose plus d’aucun carburant physique externe pour assurer cet effort.

“Tous les matins le même rituel : je mesure glycémie, tension, pouls, tour de taille, de cuisses et de bras. Mais nulle inquiétude pour l’instant, avec les 4 kilos que j’avais pris avant le départ, j’ai une réserve en gras suffisante pour aller loin. En ce troisième jour de jeûne, tout va bien : ma tension est stable à 11/5 et mon pouls à 40, comme d’habitude.”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

De mon côté, si les rations journalières suffisent à mon besoin, j’ai le sentiment surprenant d’observer chez moi des symptômes de simili-jeûne. Il reste vrai que mon alimentation est frugale pour ne pas dire dérisoire. J’apprendrai plus tard des experts interviewés pour le film que techniquement, je suis en état de quasi jeûne car mes dépenses caloriques excèdent l’apport de mes prises alimentaires de beaucoup. Sans parler du stress lié à la réalisation du film qui m’occupe l’esprit de façon permanente. Heureusement, la fatigue est telle que contrairement à mon habitude, je dors profondément la nuit…


“Après un certain temps de jeûne, toutes vos cellules qui ne fonctionnent pas bien, y compris les cellules cancéreuses, vont s’autodétruire et être recyclées par les cellules saines ou bien consommées pour fabriquer de l’énergie.”

Lionel Coudron, médecin nutritionniste spécialiste du jeûne
[extrait de La Marche Sans Faim]

“(…) les cellules cancéreuses vont s’autodétruire (…)”

Jour 10

Avec l’amour de soi, une autre chose qu’on oublie beaucoup, c’est l’instinct. Dans le monde policé, il faut raisonner plus que sentir. Nos aventures offrent également cela : l’opportunité de se reconnecter aux sensations internes qui court-circuitent la raison. Après deux heures de petite lutte dans les marécages mousseux, sur les rives de la rivière Godlin, une voix intérieure me glisse “repose-toi ici”. Je scanne la zone à la recherche de traces d’ours. Le temps de monter la tente et de m’y nicher, une forte averse s’abat sur le pays. Le cadre est somptueux. C’est décidé, les retrouvailles auront lieu ici.

“Pour moi, la solitude est une tendresse envers soi-même. Une acceptation pleine et entière de soi. C’est un espace de sécurité où je me ressource. Ce n’est pas pour autant que je fuis la société mais je ressens périodiquement le besoin de prendre mes distances pour me retrouver avec moi-même et faire le point. Les expéditions en milieu reculé sont des moments privilégiés pour ça. Je vis mes exercices quotidiens parfois barbares comme autant d’expériences qui me guident chaque fois un peu plus loin dans des états de conscience qui m’apportent la paix, la lucidité et la joie. Que du bonheur en définitive ! Le principe de l’hygiénisme auquel je m’adonne consiste à recréer artificiellement l’environnement qui prévalait à l’aube de l’humanité (environnement qui a forgé le corps humain par le biais des adaptations). C’est à dire, à se soumettre au froid, à la faim et à la fatigue. Nous exploitons alors pleinement notre potentiel et la santé en découle naturellement. Cet aspect préventif est essentiel dans la lutte contre les maladies. D’ailleurs, d’après certains spécialistes, 75% des maladies seraient facilement évitables en adoptant une bonne hygiène de vie.”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

Quelques heures plus tard, l’énergumène est apparu, a franchi le gué et m’a longuement serré dans ses bras. Nous voilà réunis, et l’aventure semble se transmuer d’une épopée solitaire double ou parallèle, en une randonnée entre camarades. Ce premier jour en binôme sera pourtant un petit calvaire…

Mais la privation ne vole pas à Florian sa concentration, son efficacité sur le terrain ni son esprit d’équipe. J’avais déjà beaucoup de respect pour lui, mais la journée sur l’Ekwi scelle mon admiration. Outre l’imaginaire foisonnant et la douce folie nécessaires pour énoncer un tel projet, la réalisation de l’entreprise requiert une puissance mentale et corporelle avancée, un esprit d’aventure pointu, une confiance en soi qui se nourrit d’un amour sans borne pour la vie. Toutes qualités dont je vois Florian prodigue sans faillir. Sur le terrain, il réfléchit vite et bien, maîtrise les techniques nécessaires, est fiable et régulier. La cohabitation, étroite s’il en est, se révèle facile et agréable. Tout sauvage et solitaire que Florian se déclare volontiers, il a un bel esprit de camaraderie, de la bienveillance et de l’humour. J’étais venu filmer un spécimen atypique d’aventurier, me voilà faisant le portrait d’un nouveau camarade, et j’en suis reconnaissant !

“C’est une véritable machinerie enzymatique, une chirurgie sans bistouri qui démarre et nettoie votre organisme de toutes ces cellules dysfonctionnelles.”

Françoise Wilhelmi de Toledo, médecin nutritionniste experte du jeûne, directrice de la clinique Buchinger, auteure de “l’art de jeûner”
[extrait de La Marche Sans Faim]

“(…) une véritable machinerie enzymatique (…)”


Jour 12

La lumière est si blafarde qu’on ne sait dire s’il est tôt ou tard. Les monts enneigés alentour, hautains, se sont drapés dans la brume et une pluie ininterrompue ricoche sur le toit de tôle. Nous avons trouvé refuge dans ce cabanon de chasseurs. Florian fête son anniversaire à 9000 kilomètres des siens et 200 du premier village. Il le célèbre avec un bol d’eau chaude où infuse du curry, du sel et du poivre. Quel sens de la tradition… Lequel, en outre, lui déclenche naturellement sa purge intermédiaire.

“Je vois le prânisme comme le Graal du randonneur en quête du minimalisme le plus abouti. Pour réaliser “La Marche Sans Faim”, je me suis simplement contenté de jeûner. Pour preuve : j’ai perdu 7 kilos en deux semaines soit environ 500g par jour. Cela représente une dépense quotidienne de 4500 kcal, en rapport avec l’énergie nécessaire pour réaliser des journées de 30 à 40 km de marche avec traversées de rivières froides. Mais l’échange humain est une nourriture céleste. J’aime mes semblables, j’adore les rencontres. Mais ma vie est assez solitaire : j’habite seul et travaille seul, dans les bois. Aussi, je compense par une autre forme d’accomplissement : mes aventures. Elles sont un moteur, car ce sont mes rêves.”

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

“Ces deux journées de repos m’ont fait du mal. Mon pouls est à 38, ma tension à 10/7 et ma glycémie est de 64. Il a gelé cette nuit et je retarde le départ le plus longtemps possible car j’appréhende de me retrouver dans le froid. Mais Damien ne tient plus en place et, un peu avant midi, je suis vêtu de tous mes habits en plus des bottes et du ciré jaune dégotés dans la cabane. Mon partenaire est tout aussi emmitouflé que moi et nous n’avons vraiment pas l’air vaillant. Sous un certain angle, je trouve la situation comique, elle me fait penser à la retraite de Russie de Napoléon, une vraie débandade. “

– extrait du livre de Florian paru chez Omaël Mayor

Voilà plus de quarante-huit heures que nous sommes bloqués sous ce col par le vent, la neige et la pluie. Moralement, c’est un coup dur pour Florian qui avait maintenu la concentration – sa meilleure arme contre l’échec – à son maximum depuis le départ. Mais nous ne pouvions prendre le risque de s’entêter à affronter des conditions rédhibitoires pour un organisme en plein jeûne.

Florian à son 13ème jour de jeûne et marche…
(pas vraiment à l’article de la mort pas vrai ?)

Aussi notre joie, et notre excitation, sont-elles à leur comble quand un soleil presque hivernal vient dissiper nos songes et ramène les montagnes à la vie. Elle sera dure mais la dernière ligne droite est devant nous et Florian atteindra, d’ici deux journées de marche, et avec quelques kilos en moins mais une santé préservée, le kilomètre 360 – le mile 222, fin de la piste discontinue et chaotique qui l’a mené par les monts Mackenzie et depuis les Territoires du Nord-Ouest en direction du Yukon.

De retour en France, je vais sillonner le territoire jusqu’en Allemagne, pour que les experts du jeûne expliquent devant ma caméra ce qui s’est passé en Florian. Comment son corps a-t-il pu fonctionner, marcher jusqu’à 40 kilomètres par jour, en montagne, pendant 14 jours, sans rien manger. Le film que je prépare, “LA MARCHE SANS FAIM“, se propose de livrer le mode d’emploi du jeûne. D’en établir les bienfaits avérés – observés scientifiquement, cliniquement – par les voix de celles et ceux qui sont les référents en la matière, à travers. A partir des relevés de Florian sur son propre organisme, qui seront dûment analysés, mais au sens plus large également, en faisant témoigner des jeûneurs, des patients de clinique, des médecins, des nutritionnistes, des naturopathes…

Faim…

La démarche de Florian est un affront direct à l’attitude occidentale typique : anticiper sur une hypothétique pénurie par une consommation délirante, qui repose sur le pillage des ressources naturelles. Elle interroge, cette démarche, notre inconscient collectif : pourquoi avoir peur de manquer ? pourquoi toujours plus ? pourquoi “prendre au cas où” ?  Florian se positionne en alternative minimaliste : “prendre si besoin”. Un exemple frappant de sobriété heureuse.

Toutes les photos ici

Il est tellement temps de changer radicalement nos modes de vie que Florian Gomet et moi-même avions envie de réaliser un film “coup de poing” qui montre combien nous ignorons/mésestimons les capacités de notre corps. Par l’exemple éblouissant d’un #jeûne en territoire sauvage/hostile et en condition de survie minimaliste, exemple complété par une enquête en France et en Allemagne auprès d’experts de la question – médecins, nutritionnistes, cliniques, naturopathes…

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Initialement publié le / Originally posted on 6 octobre 2019 @ 12:08 pm

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